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Angel Lili Marlene: Esther Perbandt

A lovely short time in the Paris collections rush: the bags and accessories private sale of a Berliner fashion designer, Esther Perbandt. I come late in the cosy small press office of her Parisian agent.

 

A tall dark-haired girl with a Louise Brooks fringe leads me to a room full of white, black, silver, bags and jewels and chains. Esther, for me: Esther-Lili Marlene! Then starts an absolutely improvised interview. Blue Angel talks an irresistible English (like mine I suppose!) and uses an impeccable French to precise. Her fingers play with a white wine glass. I’ve always liked a lot  Berlin, German Expressionism, Krafwert, Inspector Derrick and Charming.

– Berlin has changed for 5 years. In West Berlin (surrounded by East Germany) we were really living like in island and I always have the feeling to be “someone” special. Most of Berliners feel it too. When the wall felt, I was fourteen. I went with my hammer and I picked some pieces of the wall with graffiti. It’s so unique, strange. 

Dear Berlin ! Esther-Lili Marlene is a tough gir of Berlin: “the rough way we talk, slangish Berlin”. The Berliner knows well Paris: in 2001 she is graduate of IFM, the French Institut of Fashion. Then she moves to the South of France, to work as an assistant designer at Chacok:

– It was really a big challenge.

Esther loves black, white and very few colors, like this really light yellow. She « jumps in the cold water » and creates her brand in 2003, with a first women’s collection « it’s not  really super pointu, it’s – quand même – avant-garde ».

– My style : a contrast between feamal and male aspect. Fluent drappy, soft sharp or line. Just this is boring. I always have to break it with male aspect : stacking up shirts, straight lines. Really rock heavy chains and leather. And Viscose and silk and coton. It might be sexy, but not “premier degré”.  The « sexy » way of Perbandt : a strong personality, unusual beauty, woman’s laugh.

– Maybe, I’m describing myself.

She has a pensive look at her wine glass, then spruce again :

– Black sheep, was my collection of this summer. I’ve always considered myself as black sheep. My « organic » father has a big sheep farming. 

– Winter Garden, my last collection (Fall-Winter 2008-2009) is the best. It’s a breath, freedom. I used to be called « Bird ». Birds are eveywhere in this collection. I can really identify myself in each pieces. The right balance between commercial and pointu (edgy).

– I live and work in Berlin. And my bags are produced in East Germany, but my customers are not Berliner. German don’t pay attention of what they put on, but I’m selling a lot in Japan.

And also in Paris, at Musée des Arts Décoratifs (jewels), Germany, Danemark, Italy, Switzerland and Canada. In her 2008 wishlist, she fills a commercial agent, a financier and an assistant.

And When Angel Lili Marlene-Esther Perbandt stays in Paris :

– I like to sleep, have a  glass of white wine at cheap brasserie, watch people concerning to their look and beautifull small guys. French guys are small, aren’t they ?

Common big laugh : I miss Berlin, a kind of tough simplicity. The angel’s gone. Thank you Esther ! Maybe to be continued in Berlin…

 

www.estherperbandt.com 

 

Related posts : 

Meeting Esther Perbandt in her shop in Mitte, Berlin  

INTERVIEWS & DESTINATIONS

 

L’ange Lili Marlène: Esther Perbandt

Petit instant de grâce dans le speed des collections : la vente privée de sacs et d’accessoires d’une styliste berlinoise, Esther Perbandt. J’arrive tard dans le petit appartement, convivial bureau de presse de son agent parisien.  

Une grande brune frangée Louise Brooks me dirige vers la pièce aux sacs blancs, noirs, argents, bijoux, chaînes. Esther, pour moi : Esther-Lili Marlène ! Alors commence une interview totalement improvisée, l’Ange Bleu parle un anglais irrésistible : où pour donner une précision, elle utilise un français impeccable. Ses doigts pianotent sur un verre de vin blanc. J’ai toujours eu un faible pour Berlin, l’expressionnisme allemand, Krafwert, Derrick et Charmant.

– Berlin a changé depuis cinq ans. A Berlin Ouest (encerclé par l’Allemagne de l’Est) nous vivions comme sur une île, ce qui m’a toujours donné cette sensation d’être quelqu’un de spécial. La plupart des berlinois le ressentent aussi. Lorsque le mur est tombé, j’avais quatorze ans, c’était impressionnant. J’y suis allée avec un marteau et j’ai pris des morceaux avec des graffiti. Tellement exceptionnel et étrange. 

Ah Berlin ! Esther-Lili Marlène est une « pure et dure » de Berlin, « avec cette manière particulière que nous avons de parler, un peu brute : slangish Berlin ». La berlinoise connaît bien Paris : en 2001 elle sort diplômée de l’IFM, l’Institut Français de la Mode. Direction le Sud de la France, comme assistante styliste chez le très coloré Chacok : 

– Ca a été un vrai challenge. 

 

Esther aime le noir beaucoup passionnément, le blanc et quelques rares couleurs, comme ce jaune paille très édulcoré. Elle roule des yeux et « saute dans l’eau froide » en créant sa marque en 2003, une première collection de vêtements femme, « plutôt moyen-haut de gamme, quand même avant-garde ».

  

– Mon style : un contraste entre le féminin et le masculin. Drapé fluide, silhouette aux lignes douces. Mais le féminin uniquement : trop ennuyeux. J’ai toujours besoin de casser ça, en empruntant à l’univers masculin : superpositions des hauts, lignes droites. Du cuir et grosses chaînes très rock et viscose, soie et coton. Ca doit être sexy, mais pas « premier degré ». Le « sexy » façon Perbandt : une forte personnalité, beauté différente, un rire de femme.

– Je me décris peut-être.

Plonge un regard songeur dans son verre, à nouveau pimpante :

– Black sheep (Mouton noir), c’était ma collection de cet été, je me suis toujours considérée un peu comme le mouton noir. Tu sais mon père biologique a un gros élevage de moutons. 

– Jardin d’hiver, ma dernière collection (Automne-Hiver 2008-2009) est la meilleure. C’est une respiration, un souffle, la liberté. On m’a beaucoup appelé « Bird ». Il y a des oiseaux partout dans cette collection. Je m’identifie vraiment dans chacune des pièces. Le bon équilibre entre un peu « pointu » et commercial.

 

 

– Je vis, travaille à Berlin et je fais produire mes sacs en Allemagne de l’Est, mais mes clients ne sont pas berlinois. Les allemands n’attachent pas d’importance à ce qu’ils portent. Par contre je vends beaucoup au Japon.

 

Et aussi à : Paris au Musée des Arts décoratifs (les bijoux), Allemagne, Danemark, Italie, Grèce, Suisse et Canada. Pour sa wish list 2008, Esther a coché un agent commercial, un financier, un(e) assistant(e).  

 

 

Et quand l’Ange Lili Marlène-Esther Perbandt est à Paris : 

– J’aime dormir, prendre un verre de vin blanc dans une brasserie pas chère et regarder les gens très attachés à leur apparence et les beaux petits mecs, les garçons français sont petits, c’est vrai non. 

Fou rire commun. Berlin me manque, une certaine rusticité fine. L’ange est passé. Merci Esther ! A suivre à Berlin peut-être…

 

www.estherperbandt.com 

 

Autres articles :

 

Rencontre avec Esther Perbandt dans sa boutique de Mitte, Berlin 

 

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