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Zara MacFarlane: la belle découverte jazzy

A deux jours de Noël, un joli cadeau à offrir : l’album de Zara MacFarlane. Il est des chanteuses dont on tombe sous le charme! Il y a un mois, un ami m’invite à un concert plus-underground-tu-meurs, dans une ancienne école d’infirmières. Zara MacFarlane, jeune chanteuse jazzy londonienne et ses musiciens font la première partie du concert d’Owiny Sigoma Band (post à venir). Je découvre en live l’album “Until Tomorrow“, la voix de Zara, son aisance, sa présence (un de mes morceaux préférés, Captured). J’aime. Voici deux ou trois choses que je sais de Zara (livrées par l’intéressée). Zara écrit sa musique et ses textes : “sur ma propre expérience“. Zara écoute “beaucoup de jazz américain“, ses influences : “Billie Holiday, Sarah Vaughan, Michael Jackson“. Zara qualifie sa voix de “quite mellow” (d’assez douce) et sa musique de “laid  back, mystique et mystérieuse“. Et Zara s’esclaffe lorsque je lui demande si elle est fashion : “Oh je suis très mauvaise en mode“. Tant mieux, parce que les chanteuses trop lookées, souvent… vous me comprenez!  Merci Zara et Peter!

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INTERVIEWS & ACTUS

 

Présentation de la collection de lunettes Jean Paul Gaultier by Mikli

Le 22 septembre au 74 rue des Saint-Pères, dans le flagship d’Alain Mikli : présentation de la collection de lunettes Jean Paul Gaultier by Mikli, sur fond d’une excellente bande son, comme un avant-goût des shows parisiens. Le show room est plein à craquer, dans une pièce une photographe avec lumières et marinières Gaultier tire le portrait d’invités affublés des lunettes mutibranches de la collection. Jolie idée, les gens jouent le jeu… sauf moi (quand vous verrez la dernière photo de ce post – faite par une amie – vous comprendrez que je suis condamnée aux auto-portraits). A peine le temps de quelques clichés d’Alain Mikli et Jean Paul Gaultier ensembles que ce dernier doit partir et l’interview sur le vif d’Alain Mikli commence, ACTION!

– Pourquoi cette collection avec Jean Paul Gaultier? On avait envie de travailler ensemble depuis très très longtemps. On s’est revu à un dîner après 20 ans sans se voir et en moins de deux mois on a réalisé ces modèles. C’est une collection très très forte et sage. Des multilunettes  à trois branches qui rappellent un peigne et la marinière… J’avais envie de m’amuser par rapport à un code rectiligne qui marque le visage, créer de manière spontanée sans réfléchir.

– Comment devient-on créateur de lunettes exclusivement et non pas de sacs ou chaussures? La création, c’est une bête sauvage indomptable. Une création qui n’est pas naturelle n’a pas d’intérêt. J’ai commencé en 1978, je travaillais avec les créateurs sur les défilés. A une période je faisais jusqu’à 17 défilés! J’ai eu une overdose du monde de la mode. Je suis opticien de formation, je n’aimais pas ce que je vendais (sourire). Jean Paul et moi, nous sommes des gens de la rue : la création n’est pas quelque chose qui s’apprend! C’est un ballon d’oxygène, ça n’a rien à voir avec quelque chose de routinier. On se demande comment on veut épater, surprendre, faire plaisir à une personne. C’est un acte spontané qui ne s’apprend pas. D’ailleurs je ne maîtrise pas l’étape finale : le visage qui va porter mes lunettes. Le savoir-faire, c’est la maîtrise de son art et une richesse d’expression qui peut entraîner des interdits. Il faut être innocent. 

– Je pensais à votre boutique de Hong Kong à Central que l’on ne peut pas manquer : des créations spéciales? Différentes collections pour différents continents. C’est complétement loufoque, je ne vois pas pourquoi imposer le même produit à tout le monde. Je viens de réaliser 20 modèles qui ne sortiront qu’au Japon qui est un précurseur en matière de consommation.

Comment envisagez-vous l’avenir de votre marque? Nous repositionnons la marque, avec un retour vers les shows (dont celui de Jean Paul le 1er octobre) et l’édito. Nous venons de faire une série de lunettes sur le thème de la femme au foyer pour un nouveau magazine, Standard, qui sortira en kioske le 6 octobre. On a déliré.

Le mot de la fin? La vie est belle, j’aime mon épouse. (conclu Alain Mikli avant de la prendre dans ses bras. Photo ci-dessus.)

Et pour finir sur une bubble légère : le plus joli clin d’oeil de la soirée, Imany. Et le portrait le plus seriously floussaille que l’on ne m’ait jamais fait (big up to N)! Hé oui c’est ouam, avec une tuerie : la paire de Mikli vintage pour Lenny Kravitz! Let’s love rules!

Merci à Alain Mikli et son épouse, Jean Paul Gaultier, Helen Harris et Béa qui m’ont servi de modèles.

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Marni: Lunettes Femme Collection Printemps-Eté 2010    

    

 

Dani Siciliano: muse électro de Gaspard Yurkievich

– Aujourd’hui est tellement excitant, c’est comme ouvrir une page vide.

Rewind. Semaine des collections parisiennes Printemps-Eté 2009, défilé Ivana Helsinki. Dans la pénombre, surprise : un live entraînant électro houss-isant, où une voix puissante tantôt susurre tantôt exprime toute sa force, couleur. Je ne tiens pas sur mon siège, le mix est généreux. L’acheteuse japonaise à côté hallucine, j’assume. La fille coincée dans l’angle droit de l’étroitissime catwalk avec synthé et micro, balance un groove différent. Ai reconnu « La » fille, croisée aux deux derniers shows de Gaspard Yurkievich. Sa muse électro : Dani Siciliano. Un nom à sortir des Soprano ! Trippant.

Play. 15h presque 16, dans le Marais. La discrète porte du « Soleil se lève à l’Ouest » s’ouvre sur la silhouette d’une jeune femme fine souriante, chaussée Gaspard Yurkievitch. La suis fil d’Ariane dans un dédale d’escaliers anciens grosse pierre taille, sous des voûtes basses gothiques, grille en fer forgé (inquiétant), menant (enfin) à une improbable cave, transformée en studios de répétition. Grâce à Benoît, l’hôte passionné de jazz, on oublie facilement le cloisonnement à « mille pieds sous terre », au profit d’une atmosphère sereine de cabine de bateau. Dani pousse la lourde porte-pont levis de la pièce où elle répète avec un jeune et talentueux pianiste qui a joué au Festival de Jazz de Montreux, un ordi à proximité :

– J’adore le Jazz. J’ai découvert le Jazz à la fac, grâce à un ami étudiant avec Marsalis. (S’excuse) Nous en avons encore pour 40 minutes.

J’inspire l’atmosphère studieuse, la répétition d’un album en gestation :

– De vieilles chansons disco interprétées avec juste un piano et une voix.

Je sors mon Ixus.

Lumière du jour vacillante, chaude automnale. Nous marchons vers un café sans hype modeuse comme le souhaite Dani. Rue de Turenne, ça tient de l’exploit non ? Elle est née en Arizona. Marrant, lui prêtais un accent plus londonien. Dani sourit, elle a vécu à Londres pendant onze ans, où elle a travaillé avec Matthew Herbert :

– « Around the House » est le premier des cinq albums que nous avons réalisés ensemble. Nous nous sommes influencés l’un l’autre. Et depuis 2000, j’ai sorti deux albums solos chez K7.

Début des années 90, à San Francisco, Dani est DJ. Elle joue de la Dance music, de l’électronica :

– Du Gogo à la Soul, du Disco à la House music. Il y a toujours un lien. Pas si fou. J’ai environ près de 4000 vinyls. La première fois que j’ai joué, c’était au au Thirty Percent, j’avais 20 ans, c’était génial ! J’apprécie beaucoup mes racines Dance music.  

Regard songeur plongé dans son verre de vin. Forward :

– Avec les shows de Gaspard (Yurkievich) en particulier, je peux être avant-gardiste. J’adapte toujours un morceau original pour eux. J’adore travailler avec eux, ça a commencé en 2000, avec Matthew Herbert. Il y a toujours un dialogue entre nous. Gaspard est une de mes meilleurs amis. Naturel feeling et symbiose. Une évidence. Je me sens pleine après un défilé de Gaspard.

Me souviens des chœurs des deux derniers shows de Gaspard Yurkievich (Homme : Printemps-Eté 2009 et Femme : Printemps Eté 2009) :

– Dans mon esprit, quelque chose de vraiment simple et magique.

Fait nuit. Sur le trottoir, parodions les danseurs de claquettes, suis dingue des claquettes façon l’âge d’or du cinéma Hollywoodien. Dani a les vraies chaussures qui claquent. Play. L’avenir, sa musique ?

– Très différent. Je ne sais pas où ça va me mener. J’aime la musique, rien de plus génial que de bosser avec enthousiasme. Joie de vivre. Sur MySpace, j’ai découvert un musicien exceptionnel avec qui je vais faire un album. Je veux… quelle question folle ! Aller de la Pop à l’Expérimental. Et jouer en live, c’est très important.

www.dani-siciliano.com

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