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Sonia Rykiel: vitrines “Exhibition” de Noël, Paris

J’aime ces espaces

pleins, comme envahis par un savant désordre très organisé. Une sorte d’éternel féminin intimiste, régressif, impertinent, raffiné et cultivé. Une femme Rykiel.

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Sonia Rykiel: « Exhibition », l’exposition au Musée des Arts Décoratifs, Paris  

MODEDESTINATIONS

Saint Germain des Prés, Paris

Beautiful sunny day in Saint germain des Prés, the very hype Rive Gauche : having a late brunch at the Armani cafe with friends. I taste the famous sugarfree dark chocolate ice cream, so delicious, what a great flavor ! Same comments for the Parmeggiano and the bread. And excellent fresh pasta said my friends. And so rare in Paris trendy spots, the Italian director is really a nice person.

Et c’est reparti après une longue absence de mon blog chéri. Direction Saint Germain des Prés, sous un soleil estival : brunch tardif à l’Armani Café avec des amies. Me laisse convaincre par la fameuse glace au chocolat noir, une merveille sans sucre à l’arôme entêtant. Le Parmeggiano et le pain y sont aussi à mourir. Et les pâtes, excellentes à ce qu’il paraît. Sans oublier le directeur originaire de Lombardie, un homme charmant.

Armani Café : 149, bd Saint-Germain 75006 Paris, Phone / Tél : 01 45 48 62 15 , Métro Saint Germain des Prés

Next stop, Le Bon Marche : enjoying the fashion young designers level and  the amazingly beautiful windows decorated with mini colorful lions, elephants, giraffes, dinosaurs and hippopotamus (click here to see all the pictures). Congrats to Mr. Merchandiser : it’s absolutely beautiful and it brings good vibes. In a coming post, I will present you my gourmet shopping at the Epicerie Fine (for my NY people: our Dean Nad Deluca). Wow!

L’arrêt quasi rituel au Bon Marché, espace jeunes créateurs et dernières vitrines fleuries de lions, éléphants, girafes, cignes, dinosaures et hippopotames miniatures multicolores (cliquez ici pour voir mes photos de ces superbes vitrines). Bravo M. l’artiste merchandiser, c’est simplement beau et ça met de bonne humeur. Prochainement un shopping gourmandise à la Grande Epicerie.

Le Bon Marché : 24 rue Sèvres, 75007 Paris, Métro Sèvres-Babylone.

La Grande Epicerie : 38 rue de Sèvres, 75007 Paris, Métro Sèvres-Babylone. Open / ouvert : from Monday to Saterday / de lundi à samedi, from / de 8h30 to / à 21h.

Just for the pleasure of the eyes, the famous pastry shop of the Macarons superstar Pierre Hermé. Next door: the Khiel’s shop that looks like the one near Union Square in NY! A bit of Big Ap in Paris babe! I’m found of Khiel’s hair masks. And for buying 30 % less, cosmetics sold in chemistry: City Pharma. At 38 rue Madame: I discover a new shop near APC’s, Swildens.

Repérage incognito chez la star du Macarons, Pierre Hermé : non je ne succomberai pas! La boutique Khiel’s mitoyenne, avec ses faux airs new-yorkais, me rappelle celle près d’union Square : j’ai un faible pour leurs onctuex masques capillaires. Et pour des produits de soin en para pharmacie à -30%, City Pharma (exe Pharmacie Fouetty). Mention spéciale rue Madame, où j’ai repéré la boutique Swildens (38 rue Madame) près d’APC : vous savez les nus pieds frangés façon “Pocahontas le retour chic” que vous ne quitterez pas de l’été.   

Pierre Hermé : 72 rue Bonaparte 75006 Paris, Phone / Tél : 43 54 47 77, Métro Saint Sulpice

City-Pharma : 26 rue du Four, 75006 Paris. Métro Saint Germain des Prés ou Sèvres Babylone. From monday to friday / du lundi au vendredi: from / de 8h30 to / à 20h00, saterday / samedi from / de 9h00 to / à 20h00.

Khiel’s : 72 bis rue Bonaparte, 75006 Paris, Phone / Tél : 01 55 42 03 06, Métro Saint Sulpice

Sir Paul Smith, I do really love your conceptual windows ! Recently I’ve discovered in London the Paul Smith bargain shop for men : 30 % less on previous collections during all year.

Chez Sir Paul Smith, vitrines conceptuelles, j’adore, ,j’adore, j’adore ! Messieurs, j’ai découvert récemment à Londres, la boutique Paul Smith à moins 30 à 40 % toute l’année sur les collections précédentes.

Paul Smith : 22, boulevard Raspail, 75007, Phone / Tél : 01 42 84 15 30

Sorry, I can’t extensively show you all my favorite shops in this superb area: just a couple of snap shots when I go for a walk. Many boutiques I like are missing like the renovated new one of Sonia Rykiel. Here: at Alexandra Sjofer, luxury umbrellas to act like Catherine Deneuve in the “Demoiselles de Rochefort “. Easy choreography: turn your umbrella up and down, from time to time hiding your innocent face behind it! And as “we worth it”, some wow siren shoes at Monsieur Christian Louboutin.

Impossible de vous présenter toutes les boutiques qui me plaisent dans ce quartier, en voici deux-trois snap shotées au gré de promenades, d’autres incontournables manquent à l’appel, comme celle nouvellement rénovée de Sonia Rykiel. Ci-dessous : chez Alexandra Sjofer, de luxueux parapluies pour jouer les « Demoiselles de Rochefort ». La choré : bien faire tourner non stop le parapluie que l’on baisse et monte selon le tempo, l’œil rond. Et parce que nous le valons toutes bien, des chaussures de sirènes chez Christian Louboutin.

 

Alexandra Sojfer : 218 boulevard Saint Germain, 75007 Paris, Métro Rue du Bac

Christian Louboutin : 38-40 rue de Grenelle,75007 Paris, Phone / Tél : 01 42 22 33 07

Cause we also have a great brain and an amazing aesthetical taste, two fine arts bookshops : L7, the select bookshop and publishing house of Karl (Lagerfeld) and Taschen.

Et parce que nous avons aussi des cerveaux et un sens esthétique, deux librairies pour amateurs de revues d’art pointues et beaux livres : L7, la librairie et maison d’édition de Karl (Lagerfeld) et Taschen.

Librairie 7 L :7 rue de Lille, 75007 Paris, Phone / Tel : 01 42 92 03 58, Metro rue du Bac

Taschen : 2 rue de Buci, 75006 Paris, Métro Odéon ou Saint Germain des Prés

Taschen is in front of one of my favorite terrace in rue de Buci: a bohemian arty café, nicer than the very formal tourist Flore, where waiters are absolutely awful! Stop being so nostalgic! And if you still want to live the post card: a “picturesque” café, La Palette, why not… Not really my cup of tea.

Taschen fait face à une de mes terrasses préférées, rue de Buci : un café arty bohème bien plus sympa que le très touristique et guindé Flore, où les serveurs sont absolument insupportables. Arrêtons toute nostalgie! Pour un café « pittoresque », La Palette, pourquoi pas… Pas vraiment ma tasse de thé.

La Palette : 3 rue de Seine, 75006 Paris,  Phone / Tél : 01 43 26 68 15, Métro Odéon ou Saint Germain Des Près

Looking at this pizza scooter and I know : I want a pizza, si si una pizza ! I won’t tell you at the Santa Lucia restaurant (recommended by a Roman friend)  pizza is as great as the Michele’s Napolitan ones in Napoli (thin pastry and fresh tomatoes and basilico and virgin olive oil and basta). But it’s good and expensive and the service definitely misses the Southern warming.

Le déclic, le scoot pizzaloïo : si una pizza ! Je ne dirai pas que la pizza du Santa Lucia, recommandée par une potesse romaine, rivalise avec la sublime napolitana (pâte fine, tomates, basilic, huile d’olive et basta) du cultissime Michele à Napoli : mais c’est bon, plutôt cher. Et l’endroit manque vraiment de chaleur.

Santa Lucia Restaurant : 22, rue des Canettes, 75006 Paris, Phone / Tel : 01 43 26 42 68, Métro Saint Germain des Prés

Ze detail (“ze” is our funny Frenchie way to pronounce “the”)! Yes I’ve been walking around since my childhood without never ever paying “any” attention to the Dragon, could you imagine? Unbelievable, I know! And this street is named “rue du Dragon”! Shame, shame on me!

Ze détail ! Hé oui, tellement traîné mes Converses dans le quartier depuis des lustres, sans avoir jamais remarqué le Dragon ! Un comble rue du Dragon ! Shame on me !

Relax this not a new cosmetic and perfume  line called « French boudoir », it’s just Master Ladurée  taking care of our traveler Macarons. Special mention to the very charming Ladurée Madeleine for having a tea time. So my dearest, it’s time to leave you.

Non ce n’est pas une nouvel ligne « Boudoir » de cosmétiques et parfums, juste Maître Ladurée qui s’inquiète pour nos macarons voyageurs. J’aime beaucoup le cadre désuet du Laduré Madeleine pour un thé. L’heure de se quitter.

Wait please ! Have you noticed how the really good ideas are expressed at the same time in different places in town ? Babe, that’s what we called here “the trend” : Catherine Malandrino, 10 rue de Grenelle (75006) and Colette, 13 rue St Honoré (75001). By the way, I shot the pictures of  both the same night.  

Notez avant, comme les vraies bonnes idées s’expriment au même moment en des lieux différents de la capitale, ça s’appelle l’air du temps : Catherine Malandrino, 10 rue de Grenelle (75006) et Colette, 13 rue St Honoré (75001). Photos prises le même soir. 

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DESTINATIONS

Hyppolite Romain, artiste clown voyageur et gentilhomme du XVIIIème

Par hasard, je croise le singulier Hyppolite Romain qui accepte de faire cette interview. « Singulier » parce que je l’avais aperçu aux shows et dans la rue à plusieurs reprises, intriguée par sa longue et digne silhouette vêtue d’une robe ancienne de mandarin : « très fonctionnelle, achetée aux Marché aux Voleurs de Pékin, comme le châle utilisé en manteau qui rappelle la toge antique, les bergers Masaï ou encore les moines tibétains ». Je connaissais ses illustrations pour les campagnes du Bon Marché : Hyppolite Romain est un artiste rare, multi-talents et directeur du Jardin d’Acclimatation qui a travaillé pendant vingt ans dans la mode.

 

Fin des années soixante-dix, Hyppolite Romain est journaliste, puis très vite dessine pour Pilote, Libé, Sandwich (le supplément de Libé). Pendant cinq ans pour Palace Magazine, il dessine toutes les nuits, les « Mille et Une Nuits » du mythique club parisien, Le Palace. Anna Piaggi, l’incontournable rédactrice du Vogue Italie et Vanity Italie lui commande trente pages par trimestre:

– J’ai suivi tous les défilés de par le monde. C’était « Le Diable s’habille en Prada ». Je dessinais 480 dessins en cinq jours durant les défilés

  

– Le vêtement est avant tout une futilité. Acheter des modes ne m’intéresse pas. Je suis un artiste, je vis et je m’habille comme un artiste. Je suis une véritable provocation. Ca rejoint la liberté. J’ai toujours voulu garder cette liberté. J’ai toujours été mon propre mécène et je suis devenu clown, j’ai fait de la mise en scène, écrit des livres, cuisiné : je suis tous terrains, un parfait autodidacte.

 

Et un peintre :

– Je peins comme un calligraphe chinois. Je peins directement comme on respire : vous peignez l’intérieur de vous. Je suis humain.

Il y a treize ans, Madame Figaro envoie Hyppolite Romain à Pékin : « C’est une rencontre ». Il y vit moitié du temps dans une ancienne maison traditionnelle dont il est le propriétaire, d’une de ces étroites petites rues typiques, les Hu Tong qui tendent à disparaître. Le Pékin intimiste. J’aime beaucoup ce versant à la fois austère, la pierre est grise, et humain, c’est très vivant.

– Je rêve, j’achète des meubles, je cuisine. Je vis comme un vieux chinois, comme un mandarin. Mais sans nostalgie. Je viens d’écrire un livre historique : « Sur les Traces d’un Jésuite en Chine ».

 

J’admire dans la pièce attenante, un immense et magnifique lit chinois du XIIème siècle. L’appartement oscille entre boudoir et salon des curiosités d’un grand raffinement.

 

Il est convaincu d’un « tsunami économique » après les fameux J.O. :

Qui va déterminer la prochaine dynastie d’après le communisme ?

Note de l’auteur: cette interview a été réalisée bien avant les récents événements au Tibet .

   

– Nous vivons un choc culturel, on a découvert qu’on était rien, l’Amérique, un géant aux pieds d’argile. Le XXIeme siècle n’a plus d’idéologie : on est dans une grande tombola, il n’y a plus de règle. Nous sommes devenus des consommateurs faibles. La France est un petit pays frileux, extrêmement corporatiste : le bling bling de Sarkozy, un petit homme agité dont le costume est trop grand.

– On ne peut pas ne pas être engagé. Je suis un des rares peintres qui peint son temps exactement comme Lautrec, Bruegel. Je raconte mon époque.

Hyppolite Romain, l’autodidacte érudit qui voue une passion pour le XVIIIème siècle et a récemment découvert le XVIIème est aussi un « vrai artisan » qui compare son rapport à la nourriture comme à l’amour  :

 Trente-cinq ans que je cuisine. Je fais de la porcelaine pour de grands porcelainiers de Limoge (Raynaud), dont le service « Marquise et Mandarin » que nous utilisons à la maison de thé du Jardin d’Acclimatation. Pour faire un bon bol, il faut parfois cinq siècles à certaines cultures. Il faut d’abord que ce soit fonctionnel et ergonomique, un objet manufacturé n’est pas une œuvre d’art. Tout n’est pas une œuvre d’art non !

L’artiste a aussi crée un cirque, d’abord « un dessin sur une nappe d’un cirque idéal », puis s’est fait prêter des lieux dans Paris (par entre autres Karl Lagerfield ) et a compté parmi les dix-sept saltimbanques de son cirque, le directeur financier du Nouvel Observateur en « Dresseur de Poissons Rouges en Férocité ». Rien que l’intitulé fait voyager. Le cirque a donné soixante spectacles uniques :

– Un rêve qui a duré seize ans.

Qu’il prolonge aujourd’hui dans son petit théâtre : « L’été à Richelieu, je fais un spectacle : Contes Chinois sous la Lune ».

Voici le Paris incontournable de ce vrai titi parisien, né en 1947 rue des Martyrs « derrière le Cirque Médrano » qui gosse, aurait pu sortir d’un dessin de Poulbot :

– Montmarte sans la Place du Tertre, là où ça ressemble encore aux tableaux de Maurice Trullot. Le Petit Musée de Montmartre, Le Lapin Agile. Les Quais de la Seine, Palais Royal, l’Ile Saint Louis, la Place des Victoires, le Musée d’Orsay. Les villes parlent, Paris murmure, aujourd’hui le brassage n’est plus là, changement d’époque. La gouaille parisienne, comme Michel Audiard, l’accent parigot, un héritage. La parisienne : une silhouette, un genre.

Et lorsque je lui demande de se définir par quelques objets, il sort de son sac un nez rouge de clown, un chapelet tibétain et une timbale « en vermeil » :

– Parce que c’est un signe de civilisation. J’essaye d’être un homme civilisé, un honnête homme qui rejoint le citoyen du monde du XVIIIème siècle. J’ai quitté la côte de maille pour arriver au gilet brodé.

Merci Monsieur Romain

www.hippolyte-romain.com 

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