Découverte des coulisses de l’émission « Sans Chichis », parmi le va et vient tranquille des techniciens sur le plateau principal, des rires fusent dans la « studieuse » salle où la prod s’est installée. Je suis Joëlle Scoriels dans sa loge, une salle de bain capsule réaménagée en vestiaire. Le temps nous est compté, le tournage reprend bientôt.
– J’ai de la chance à en crever. Je bosse.
Le regard soudain grave. Joëlle Scoriels, la pimpante animatrice de « Sans Chichis » sur la RTBF, est loin des clichés de la belle écervelée, diplômée en philologie romaine (lettres classiques) et en « dessin et stimulation graphique » dans la très réputée école de La Cambre :
– Je sais dessiner, je sais écrire : je me laisse la possibilité d’avoir envie. Je ne voulais pas faire de télé. C’est arrivé par hasard, lors d’un dîner. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, je veux juste être bien dans ma peau.
– Je suis restée six – sept ans chez MCM Belgique. J’ai commencé par une émission sur le Top 50. J’étais un peu triste, je n’aimais pas le flow MCM. J’ai vraiment dû apprendre ce ton « (d)jeunes ».
Après une chronique à « 50 Degrés Nord », le magazine culturel d’Eric Russon sur Arte Belgique, « Sans Chichi », lui permet de passer à une étape supérieure :
– C’est la première fois que j’anime une grande vraie émission, avec un vrai contenu auquel nous travaillons tous. J’ai une marche de manœuvre totale. Je pense que je suis toujours la même. C’est mon vrai moi à l’antenne. Pour être tout à fait sincère, j’aime regarder l’émission. C’est fluide, grâce à la complicité au sein de l’équipe. Ils sont tous extraordinaires.
En prenant un verre de vin servi par Gérald Wathelet, le trucculent chef de l’émission, Joëlle m’indique un portant rempli de vêtements :
– Je suis très chouchoutée, Bouzouk s’occupe de mon stylisme dans l’émission. Je ne suis pas dans le trip fashionista qui court les boutiques. Et je n’en suis pas triste. Dans la vie, je m’habille simplement en Zadig et Voltaire et Diesel. Par contre j’aime beaucoup la déco : les objets, le design contemporain plein de couleurs et sixties, les métissages. Je suis extrêmement casanière. J’ai un bébé de 17 mois, c’est délirant. Un émerveillement, l’extase. J’en suis gâteuse. Depuis j’ai peur de la mort à chaque seconde.
Sandrine Graulich, Madame Production, entre et vérifie avec Joëlle ses fiches. Temps mort : quelques semaine plutôt j’ai croisé dans la rue le fameux Bouzouk, un maquilleur belge réputé qui – je pense – m’a prise pour une allumée notoire ! On appelle Joëlle sur le plateau. Question fétiche : Bruxelles ?
– J’ai émigré du vers Waterloo, malheureusement ! Je suis bruxelloise, j’adore, j’en suis fane. Bruxelles est un enchevêtrement, dix-neuf communes avec une vieille mixité sociale. Ixelles en est un bon exemple. Je suis Forestoise (commune de Forest), c’est un endroit ultra mixte. J’adore me déguiser en touriste, Bruxelles est une ville dépaysante, où je sais toujours dans quelle brasserie j’irai.
Le mot de la fin?
– Je suis heureuse à mort ! Il me manque juste une Rochefort 10, c’est une bière moelleuse, avec une petite note de caramel et de banane. Et ça pète bien !
L’adresse de Joëlle:
Le Walvis Café: un bar “bobo branché, un R.V. étonnant dans le quartier du Canal”. Rue Antoine Dansaertstraat 209, 1000 Bruxelles, Tel : 02 219 95 32
Merci Joëlle!
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