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Eley Kishimoto: l’interview dans Soho, Londres

Que je m’aimmme en Eley Kishimoto ! J’ai de la chance après des mois à se croiser : ils, je voyageons beaucoup… J’ai rendez-vous avec 50% du couple Eley Kishimoto : Mark Eley. Wakako Kishimoto est la créative, tandis que Mark se concentre plus sur le business management. Mais ils élaborent ensembles les thèmes des collections.

 

J’arrive à la Maison Bertaux avec une pointe d’excitation, j’aime beaucoup leur travail. Me suis installée en terrasse, en avance à ma grande surprise. Mark a un fort accent gallois, je n’ai pas compris que le RV a lieu au sous-sol du salon de thé, dans la boutique « Madame, Shop at Maison Bertaux » de Poppy Brooks, une amie du couple de longue date. Quelle merveilleuse idée d’avoir associée une boutique de marques pointues (Eley Kishimoto, APC, Sonia by Sonia Rykiel et Obey, avec des bijoux Vivienne Westwood…) aux gourmandises d’un salon de thé remontant à plus d’un siècle et demi. Modernité et tradition. Patchwork typiquement anglais!

– Je ne sais pas ce que je fais (rires). Je suis styliste, pas un styliste d’accessoires. J’aime me qualifier de control freak (obsédé du contrôle).

Commente Mark dans un éclat de rire qui ne veut pas être pris en photo, je respecte : pour tout portrait vous n’aurez guère plus que cette photo mystère.

– On s’est rencontrés avec Wakako à une expo à New York en 89, on était souls et depuis on ne s’est plus quittés. En 92, nous avons commencé à travailler ensembles à Londres et nous nous sommes mariés. Nous avons crée notre marque en 96 et signé notre premier co-branding avec Eless.

 

Ils collaboreront ensuite avec Alexander McQueen, Vuitton, Marc Jacobs. Un style très coloré et innovateur, avec une technique d’impression de motifs faits main qui leur est propre. Ils enseignent aussi à la très prestigieuse Central Saint Martin School.

– Nous avons installé notre studio à Brixton où nous travaillons avec une équipe de douze personnes, parce que ça n’était pas cher et pour l’esprit créatif. C’est un quartier qui a encore une âme et un marché plein des couleurs qui nous inspire. Nous faisons tout à la main.

  

La cliente Eley Kishimoto ?

– Elle aime les imprimés, elle est indépendante et fashionista. Wakako crée des vêtements qu’elle fait d’abord pour elle et les porte. J’aime bien la façon dont les femmes à Paris s’habillent.

Depuis une saison, Mark et Wakako sont les nouveaux directeurs artistiques de Cacharel :

– Nous sommes très très chanceux. Cacharel, c’est très féminin. Eley Kishimoto, c’est plus agressif, un peu comme « une gifle dans la face », avec un engament artistique. Nous travaillons actuellement avec l’Oréal pour le parfum Cacharel. Nous sommes aussi très ouverts avec notre propre marque : on commence à faire de la maison et des jouets, nous nous occupons de la décoration d’un hôtel à Londres (ils ont aussi décoré la boutique de « Madame »)…

Déjà Mark doit partir pour un autre RV : un grand merci Mark et à bientôt Eley Kishimoto ! Prochain rendez-vous en Septembre-Octobre aux shows Printemps-Eté.

 

Il me reste un peu de temps avant de courrir à l’autre bout de Londres, j’en profite pour découvrir un peu mieux « Madame », ou encore Poppy Brooks, la pétillante propriétaire du magasin. Et aussi chanteuse du groupe de « dark sad pop music » (je la cite), All about Eve Babitz et aussi bloggeuse vedette. J’aime cette multiplicité décomplexée des talents, concentrée en une seule et même personne, tellement anglo-saxon ! A l’inverse de notre consensus culturel français, où l’on ne « peut » être qu’une et une unique chose ad vitam, question de crédibité hexagonale ! No comment ! J’oubliai, elle est aussi DJ, course ! Un vrai personnage, haut en couleurs et tout en style. Bravo Madame !

Madame shop at Maison Bertaux : 27 Greek Street. Basement. Soho. London W1D 5DF

En sortant, j’étais en Louisiane… I love London !

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Dover Street Market, Londres

Simple reflet sur la vitre ou jeu de mon imagination débordante : Karl, l’unique, m’aurait rejoint ici même à Londres, dans la vitrine du Dover Street Market, l’élégant concept store de Rei Kawakubo, styliste de chez Comme des Garçons.

J’entre intriguée : oui c’est bien Karl ! Problème de focale, pas un mais deux, Karl multiple grandeur nature. Je travaille trop. Me frotte les yeux, histoire d’être bien sûre… quelques Karl parsemés de ci de là entre les portants du rez-de-chaussée, premier étage…

   

Vertige, pluie de… Oui il pleut du Karl au Dover Street Market ! Quel titre ! Focus sur le petit portant dédié à Christopher Kane, le chouchou du moment (si vite passé le moment, de ce côté de la Manche) des rédactrices de mode anglaise. Je tenais absolument à voir toucher ses créations « en vrai » et j’avoue je ne suis pas déçue. La robe blanche en mousseline de soie est tout simplement magnifique.

Déjà un autre Karl pointe, suivi d’un bataillon de Répliquants. Comment font-ils pour se démultiplier si vite : recharges de Karl ! Je plie retraite dans une aile victorienne, égrenée de haches Tudor blancheur immaculée et coin cheminée « en carton recyclable, enfin j’espère » mon côté green. C’est la partie dédié aux chaussures et sacs, on y croise du Pierre Hardy…

Je file au dernier étage, prendre l’air parmi des toîts londoniens. Deux, trois… triptyque de Karl qui m’accueille, machinalement je réponds : 

– Non je ne suis pas un numéro !

Surprise, m’entendre déclamer du « Prisonnier » en VO.

– Un verre d’eau, Mademoiselle Le K ?

– Merci… Karl !!!

 

www.doverstreetmarket.com 

 

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Londres: Selfridges

J’aime ces grands magasins avec près d’un siècle d’histoire. Le 15 Mars 1909 Gordon Selfridges, homme d’affaires américain, ouvre un magasin éponyme à Londres, pour qu’Oxford Street prenne une place prépondérante sur le marché mondial de la vente au détail. Visionnaire. S’en suit une véritable épopée, dont l’ouverture en 1966 de Miss Selfridges. Aujourd’hui les merchandisers magnifient les vitrines. Et lorsque le commerce rencontre l’art : ça donne ces sublimes vitrines. Un univers coupé du temps, entre poésie de l’absurde et mécanique du mouvement.

     

Autre ambiance étage créateurs : un je-ne-sais-quoi de très parisien, peut-être le graphisme des dessins.

Une de mes découvertes beauté, il paraitrait  que c’est le must du fond de teint (suspense, post à venir).

www.selfridges.com 

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