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11è Biennale de Lyon : Une terrible beauté est née / La Sucrière

En septembre dernier, j’ai assisté au vernissage de la 11è Biennale de Lyon, “Une terrible beauté est née“. Ma première biennale d’art contemporain, sous une chaleur estivale. Première étape : La Sucrière, un lieu d’exposition sur plusieurs étages, dans d’anciens entrepôts. Mieux qu’un long discours : voici des oeuvres qui m’ont interpellées. Photos 1 et 6 : Arthur Bispo Do Rosario, Semblantes (tissus, fil, plastique et métal). Photo 2 : Robbie Cornelissen, Het Grote Geheugen X / the Capacious Memory, 2011 (mine de plomb). Photo 3 : Julien Discrit, The Day Trip Project, 2011 (film).  Photos 4 et 5 : Robert Filliou, recherche sur l’Origine, 1974 (pastel gras sur toile, bois)   Photo 7 : Thierry Raspail, le directeur de la11è Biennale de Lyon, devant deux oeuvres d’Ernesto Ballesteros.

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11è Biennale de Lyon: Une terrible Beauté est née / Musée d’art contemporain

Hermès, Bruxelles: Vernissage de l’exposition “The Well Water” de Barthélémy Toguo à La Verrière 

INTERVIEWS  & ACTUS

 

Rencontre avec Gilbert & George à BOZAR, Bruxelles

11h35, l’effervescence: Gilbert & George,

deux blockbusters de l’art contemporain exposent “Jack Freak Pictures”  à BOZAR. Musée pointu aux programmations éclectiques et fouillées. Rituel involontaire, j’arrive en retard. Dans le vaste hall, des journalistes glissent d’un tableaux à l‘autre. Le directeur général de Bozar, Paul Dujardin, répond à une télé. Et Gilbert & George? Au centre de la pièce innondée de lumière, assis sur un banc, l’impavide tandem s’offre au jeu des questions réponses. Coup d’œil aux œuvres, j’avance vers les flegmatiques gentlemen. J’écoute. Très vite les invitent à prendre la pause devant une œuvre, de fil en aiguille: magnéto George! & Gilbert!

– L’art contemporain? Aujourd’hui: tout le monde aime l’art contemporain!

G & G: Oui on en trouve même dans les salons de coiffure! Nous ne suivons pas l’art contemporain. Nous n’appartenons à aucun mouvement. Nous sommes un artiste. Deux personnes, un artiste.

– Ca fonctionne comment côté procédé créatif?

G & G: C’est un système magique (sourires). Schizophrène. Pour être artiste, il faut d’abord croire que l’on est artiste. Il faut en être convaincu.

– De la provocation?

G & G: Oui sans provocation, l’art est totaalement ennuyeux. Il faut aussi que l’œuvre reste accessible.

 – Ca signifie quoi être un artiste connu? Félicitations pour votre longévité, souvent les artistes se séparent après avoir eu du succès…

G & G (interdits): Non, non. Nous sommes un artiste. On n’a pas besoin de grand chose. On prend notre petit déjeuner dans l’endroit le moins cher de la planète (sourires) et on passse le reste du temps à l’atelier.

– Vous considérez-vous comme un artiste britannique ?

G & G: Non! George est britannique. Gilbert est originaire des Dolomiti. Vous connaissez Spitafield? On vit là, parmi des gens qui viennent de partout dans le monde, une multitudes de nationalités différentes.

– L’Inspiration?

G & G: Close your eyes, look inside.

Déjà les aristocratiques et accessibles Gilbert & George sont happés par d’autres journalistes, vers d‘autres espaces. L’immense première salle s’est vidée en un battement de cil. J’en profite pour visiter l’expo seule: ALLEZ-Y! Pour les infos pratiques sur l’expo “Jack Freak Pictures” à BOZAR, du 29/10/10 au 23/01/11, cliquez ici.

Merci à Gilbert & George!
 
Autres articles : INTERVIEWS & CULTURE 

MSSNDCLRCQ, Bruxelles: Expositions d’Anish Kapoor, Sarah Botswick et Fabrice Samyn

Si ça – Anish Kapoor, artiste majeur de la scène internationale, vous laisse perplexe, alors ouvrez plus grand vos yeux pour découvrir les artistes qui suivent. Mais d’abord Kapoor: dans une petite pièce blanche maculée et très éclairée, limite saturée, un rectangle recouvert de pigment bleu pur (très nuit). Difficile de savoir si le rectangle est collé, peint ou  incrusté dans le mur. Auquel cas, comment acheter l’oeuvre? Avec le mur? Que nenni, l’oeuvre est une plaque de métal positionnée à une hauteur bien précise (“un petit volume parallélélipédique“). En bonne néophyte, je me pose mille et une questions, souvent superfaitatoires! L’espace sur quatre niveaux de la galerie est simplement superbe et l’équipe très avenante. Niveau un, dans la pénombre: “Grand Central” de Sarah Botswick en collaboration avec Jim Campbell. L’image ci-dessous, ne rend absolument pas hommage à l’oeuvre. Nous avons passé un bon moment à spéculer sur les rendu et montage technique époustouflants. Sur la base sculpté dans la résine, de vagues silhouettes d’hommes passent à des échelles différentes. On remarque même sur certaines des chemises blanches. Hypnotique va et vient. J’ai aimé.

Quelques marches plus haut: “Mirror”, mon beau mirror… Mon coup de coup de coeur. Je veux un mirror arty. Le co-propriétaire de la galerie, M. De Clerq, avec beaucoup de passion nous a expliqué la génèse de l’oeuvre de Fabrice Samyn, ce jeune artiste belge qui travaille sur le temps. Mais c’est l’oeuvre en elle-même qui m’a plu instinctivement.  Les concepts m’ennuient assez, d’où mes relations tumulteuses avec l’art contemporain. Ce mot ” découpé” dans le mirroir qui se lit de différentes manières en fonction de la lumière et dont le sens change: très très enthousisamant! Vous êtes de plus en plus septique? Découvrez l’installation in situ. Dépêchez-vous les différentes expositions : “Woods. Absence of Objects” d’Anish Kapoor, “Passages” de Sarah Botswick et “Je suis un Hôte” de Fabrice Samyn, s’arrêtent le 19 décembre!

Merci à la galerie MSSNDCLCRQ pour leur aimable acceuil. Adresse: 2 rue de l’Abbaye, B 1000 Bruxelles. 

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Show Off: foire d’art contemporain du 22 au 25 octobre 09

DESTINATIONS