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11è Biennale de Lyon : Une terrible beauté est née / La Sucrière

En septembre dernier, j’ai assisté au vernissage de la 11è Biennale de Lyon, “Une terrible beauté est née“. Ma première biennale d’art contemporain, sous une chaleur estivale. Première étape : La Sucrière, un lieu d’exposition sur plusieurs étages, dans d’anciens entrepôts. Mieux qu’un long discours : voici des oeuvres qui m’ont interpellées. Photos 1 et 6 : Arthur Bispo Do Rosario, Semblantes (tissus, fil, plastique et métal). Photo 2 : Robbie Cornelissen, Het Grote Geheugen X / the Capacious Memory, 2011 (mine de plomb). Photo 3 : Julien Discrit, The Day Trip Project, 2011 (film).  Photos 4 et 5 : Robert Filliou, recherche sur l’Origine, 1974 (pastel gras sur toile, bois)   Photo 7 : Thierry Raspail, le directeur de la11è Biennale de Lyon, devant deux oeuvres d’Ernesto Ballesteros.

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11è Biennale de Lyon: Une terrible Beauté est née / Musée d’art contemporain

Hermès, Bruxelles: Vernissage de l’exposition “The Well Water” de Barthélémy Toguo à La Verrière 

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Hermès, Bruxelles: Vernissage de l’exposition “The Well Water” de Barthélémy Toguo à La Verrière

Deux ou trois choses que je sais de Barthélémy Toguo… Les barils muticolores représentent son enfance : “quand j’étais enfant, j’allais chercher de l’eau, c’était difficile. J’ai mis de la couleur pour les rendre plus gais“. Les échelles cloutées, fixées au mur, ou celles peintes dans les cadres (photos ci-dessous) : “Chaque échelle représente le parcours d’une vie“. Certaines ont plus de barreaux et de clous que d’autres… Les proverbes africains qui tendent à l”‘universalité“, morceaux choisis : “Le coeur n’est pas un genou que l’on peut plier”, “Dire oui n’empêche pas celui qui refuse de refuser”… Excellent, comme ces dessins qui montrent ce que l'”on a dans la tête” et puis “il restait un mur vide“. La série entière : une cinquantaine de dessins. Moi : “Je suis sûre d’avoir vu récemment une de vos oeuvres, je ne sais plus où…” L’artiste amusé : “A la Biennale de Lyon, les cercueils…

Moi : “Oui! Oui bien sûre, en entrant! Je savais que votre nom me disait quelque chose!”. Je passe sur les regards atterrés d’un fan club improvisé. Aucun mépris : suis juste toujours un peu hallucinée que des adultes (certains mûrs) puissent “adorer et aduler” comme de simples pré-ados, un artiste, un homme politique, un mannequin, un gourou, ou tout-ce-que-vous-voulez-de-pleinement-humain, auréolé de charisme et/ou talent. Et Barthélémy Toguo a les deux, talent et charisme, artiste incontournable de l’art contemporain. Mais bienheureux est l’innocent qui comme moi,  ne lit jamais quoique ce soit sur l’artiste dont il va voir l’expo. Je vois, c’est le principe non? Si j’aime, alors je lis ou  je discute avec l’artiste. Je ne vous montrerai pas –non plus – le happening “Shower life” que tout le monde à compulsivement shooter ce soir là, dans le superbe espace de la Verrière Hermès. L’intérêt du happening, c’est bien d’être présent, d’assister en live à la performance, pas en streaming. Rencontre météorite avec l’univers d’un artiste prolixe et multi-medias, son oeuvre, ma vision, votre curiosité…


Infos pratiques : La Verrière, Hermès, 50 boulevard de waterloo, Bruxelles 1000, T. + 32 (0)2 511 20 62. Exposition du 4 novembre au 17 décembre 2011, ouvert du lundi au samedi de 11 heures à 18 heures.

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Rencontre avec Gilbert & George à BOZAR, Bruxelles

11h35, l’effervescence: Gilbert & George,

deux blockbusters de l’art contemporain exposent “Jack Freak Pictures”  à BOZAR. Musée pointu aux programmations éclectiques et fouillées. Rituel involontaire, j’arrive en retard. Dans le vaste hall, des journalistes glissent d’un tableaux à l‘autre. Le directeur général de Bozar, Paul Dujardin, répond à une télé. Et Gilbert & George? Au centre de la pièce innondée de lumière, assis sur un banc, l’impavide tandem s’offre au jeu des questions réponses. Coup d’œil aux œuvres, j’avance vers les flegmatiques gentlemen. J’écoute. Très vite les invitent à prendre la pause devant une œuvre, de fil en aiguille: magnéto George! & Gilbert!

– L’art contemporain? Aujourd’hui: tout le monde aime l’art contemporain!

G & G: Oui on en trouve même dans les salons de coiffure! Nous ne suivons pas l’art contemporain. Nous n’appartenons à aucun mouvement. Nous sommes un artiste. Deux personnes, un artiste.

– Ca fonctionne comment côté procédé créatif?

G & G: C’est un système magique (sourires). Schizophrène. Pour être artiste, il faut d’abord croire que l’on est artiste. Il faut en être convaincu.

– De la provocation?

G & G: Oui sans provocation, l’art est totaalement ennuyeux. Il faut aussi que l’œuvre reste accessible.

 – Ca signifie quoi être un artiste connu? Félicitations pour votre longévité, souvent les artistes se séparent après avoir eu du succès…

G & G (interdits): Non, non. Nous sommes un artiste. On n’a pas besoin de grand chose. On prend notre petit déjeuner dans l’endroit le moins cher de la planète (sourires) et on passse le reste du temps à l’atelier.

– Vous considérez-vous comme un artiste britannique ?

G & G: Non! George est britannique. Gilbert est originaire des Dolomiti. Vous connaissez Spitafield? On vit là, parmi des gens qui viennent de partout dans le monde, une multitudes de nationalités différentes.

– L’Inspiration?

G & G: Close your eyes, look inside.

Déjà les aristocratiques et accessibles Gilbert & George sont happés par d’autres journalistes, vers d‘autres espaces. L’immense première salle s’est vidée en un battement de cil. J’en profite pour visiter l’expo seule: ALLEZ-Y! Pour les infos pratiques sur l’expo “Jack Freak Pictures” à BOZAR, du 29/10/10 au 23/01/11, cliquez ici.

Merci à Gilbert & George!
 
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