La Monnaie, sous une épaisse couche de neige: onirique, euphorisante! Invitée, je découvre pour la première fois le théâtre et l’opéra de Christoph Willibald Gluck, Iphigénie en Tauride. Effervescence enfantine en prenant place, j’attends, décrypte le moindre indice qui me permettrait d’appréhender cette “inconnue”, l’œuvre à venir. Discute, rapides appréhensions sur la durée: ni spécialement mélomane, ni férue d’opéra, suis curieuse. Dès l’introduction, je me sens comme happée absorbée par les voix, les images, la musique. Une partie du public partage les gradins sur scène avec les chœurs. Superbes chœurs, très saisissants. Il y a aussi la mise en scène minimaliste de Pierre Audi qui défroisse un peu le côté psycho rigide à la “Antigone” des tragédies grecques. Un seul détail – purement historique – m’a vraiment gêné: les “r” roulés d’avant la Révolution Française. Désolée, j’aime les “r” roturiers (nos actuels “r“). Oui l’opéra est en français (prompteurs en français et néerlandais), puisque Gluck s’est évertué à “renouveller la forme et l’expression” de l’opéra français (Christophe Rousset, directeur musical). Merci aux artistes et H san pour cet instant rare!
Au centre de l’image, Iphigénie, prêtresse de Diane : soprano, Nadja Michael / A gauche, Oreste, son frère, roi d’Argos et de Mycènes : baryton, Stéphane Degout / A droite, Pylade, ami d’Oreste, roi de Phocis : ténor, Topi Lehtipuu / A l’extrême gauche, Thoas, roi de Tauride : basse, Werner Van Mechelen / A l’extrême droite, Diane : soprano, Violet Serena Noorduyn.
Orchestre symphonique et chœurs de la Monnaie.
Iphigénie en Tauride, de Christoph Willibald Gluck, tragédie en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Guillard d’après Iphigénie en Tauride de Guymond de la Touche, d’après Euripide. Création Académie royale de musique, Paris, 18/5/1779
Autres articles:
Philadelphie: Sun Ra, jazz band
Midi Music Festival
DESTINATIONS